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Chap2: paix ?
Tout ce que put dire Harry d’une voix faible et rauque fut:
“…mus…qués…tu ….féla…?”
De sa voix la plus douce, Rémus lui répondit:
“C’est plutôt à moi de te le demander…”
Sur ces mots, il prit Harry dans ces bras et l’emmena jusqu’à
ses appartements, en prenant soin de passer par des passages secrets pour
que personne ne voie dans quel état se trouvait le survivant.
Quand il se réveilla, Harry se trouvait allongé sur un grand
lit beige; la nuit était tombée, et un feu généreux
brûlait dans l’âtre.
Il remarqua que les plaies sur son corps avaient en partie cicatrisées,
mais les plus graves et importantes demeuraient toujours.
Chacun de ses mouvements lui étaient douloureux. Mais malgré
tout il était calme ; il observa la pièce dans laquelle
il se trouvait, tout en repensant à ce qui s’était
passé, le comment du pourquoi il était encore en vie.
La pièce était sobre et simple : deux fauteuils devant la
cheminée, une grande bibliothèque bien garnie, et un grand
lit à baldaquin beige et rouge. L’ensemble était très
apaisant. Harry essaya de se lever mais après quelques pas hasardeux
sur un tapis rouge et noir, il s’effondra, ses jambes ne le portant
plus.
A ce moment-là, une porte s’ouvrit, et Rémus ce précipita
vers Harry pour le recoucher. Il avait toujours ce même air inquiet.
Harry ne dit rien, ne sachant pas exactement à quoi s’attendre.
Rémus s’assit aux cotés de Harry, le fixa un instant
droit dans les yeux, puis dit d’une voix qui se voulait sûre
et un brin amusée:
“Préviens-moi, Harry, la prochaine fois que tu t’entaille
de la sorte.
Le sort que tu as utilisé est très puissant, j’ai
du aller demander a Snape une potion spéciale pour te guérir
totalement ; d’ailleurs il devrait passer un peu plus tard.”
Il s’interrompit, le temps de prendre du chocolat dans sa table
de nuit et de le donner à Harry, puis reprit, plus sérieusement:
“Harry, pour le moment, je voudrais que tu m’explique pourquoi
j’ai du te rattraper de justesse du haut de la tour d’astronomie…”
Harry fixa un point droit devant lui, mais ne dit rien.
Rémus repris d’un ton affectueux et concerné:
“Dis moi ce que tu as sur le cœur Harry, je peux t’assurer
que ça restera entre nous…”
Harry lui coupa alors la parole:
“Tout ce que je veux …, c’est mourir, …être
enfin tranquille et en paix.”
Rémus eut un pincement au cœur en entendant ces paroles, mais
laissa Harry continuer sur son élan.
_“Rémus, je ne supporte plus de vivre sous le seul prétexte
que l’on s’est sacrifié pour moi.
Je ne supporte plus que tout le monde sorcier attende de moi quelque chose
que je ne peux pas lui donner. Je n’ai rien demandé, et je
ne veux rien.
Je ne suis qu’un pion, qu’une arme de tout juste 17 ans que
l’on pense capable de miracles, et en qui on place des espoirs insupportables.”
Il s’arrêta pour reprendre son souffle, mais au moment où
il tenta de reprendre son récit, sa gorge se noua, et aucun son
ne sortit.
Lupin l’ayant remarqué, mais étant encore retourné
par la triste vérité que son jeune ami venait d’évoquer,
eut pour unique réaction de le prendre dans ses bras de manière
réconfortante.
Harry fut surpris de cette réaction, s’attendant plus à
un traditionnel discours moral sur l’espoir, mais au lieu de cela,
il se tenait dans les bras de son presque parrain, et s’y sentait
bien et en sécurité. Il s’y blotti un peu plus.
Ils restèrent ainsi quelques minutes, quand un bruit suspect les
ramena à la réalité. Ils se détachèrent
de leur étreinte.
Severus Snape se tenait sur le pas de la porte.
“Hm, hm… Professeur Lupin…, dit-il d’une voix
lente, pardonnez mon intrusion, mais je vous apporte la potion dont vous
avez besoin.”
Harry rougi légèrement de la position dans laquelle Snape
les avait trouvés. Mais il ne baissa pas les yeux, au contraire,
les fixa sur son professeur de potion.
Il essaya de se relever, mais ses blessures sur son abdomen se rappelèrent
à lui, et il poussa un gémissement de douleur. Il se retourna
vers Lupin qui lui dit:
“La potion analgésique ne doit plus faire effet, attends,
je vais en chercher…”
Alors qu’il se levait, quelqu’un frappa à la porte.
Tous restèrent immobiles.
Severus et Rémus s’approchèrent de la porte, qui s’ouvrit
sur McGonagal.
Rémus se retourna vers son lit, mais celui-ci était vide.
Il regarda Severus dont le visage ne reflétait aucune expression.

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